En Belgique, au coeur de l’Ardenne, le domaine de Freux est né de la passion des jumeaux Auguste et Constant Goffinet, ancêtres du Baron de Fierlant Dormer. Celui-ci a repris, avec son épouse, cette propriété familiale, il y a quelques années. Ils y ont entrepris de nombreux travaux et y organisent différentes activités. Découvrez leur aventure.

Cette interview est un extrait de l’interview  publiée dans le 2e magazine Castellissim. Vous pouvez vous abonner au magazine en cliquant ici. Abonnement annuel : 28€ (magazine seul) ou 35€  (magazine + guide pour les gestionnaires de lieux), TVA et frais de port inclus

Quelle est l’histoire du château de Freux ?

 

L’histoire commence avec Adrien Goffinet, lieutenant­général de cavalerie, proche collaborateur de Léopold Ier et surtout de Léopold II. Le « Général-­baron » va entamer une politique d’acquisition et d’échange de terrains dans la région, qui sera poursuivie par deux de ses enfants, les jumeaux Auguste-­Constant (1857­1927) et Constant-­Auguste (1857­1931).

Surnommés « les frères bâtisseurs », ils construisirent notamment l’actuel château sur les fondations de trois petites maisons (datant des 17e et 18e siècles). Nous pouvons d’ailleurs, dans les caves du château, apercevoir les trois fondations différentes. Ces deux frères furent au service du Roi Léopold II. Constant, homme de confiance du roi, agissait en qualité d’Intendant de la Liste Civile. Auguste, en sa qualité de secrétaire des « Commandements du Roi et de la Reine » traitait de la correspondance non politique du Roi, puis devint l’aide de camp du prince Albert, futur roi Albert Ier.

En rénovant et en construisant le château puis un moulin, une forge, … leur style s’imposa : les frères Goffinet firent déplacer des routes, creuser des dizaines d’étangs et développèrent un modèle de fonctionnent économique autarcique du domaine. De nombreux ouvriers flamands participèrent aux chantiers, certains d’entre eux s’installèrent dans la région et leurs descendants vivent toujours ici. Une tour métallique, détruite il y a quelques années, fut également construite pour observer les travaux d’en haut.

Les frères vivaient à Bruxelles mais avaient une réelle passion pour Freux, ils y arrivaient en wagons privés, emmenant avec eux leurs chevaux, jusqu’à la gare de Libramont, située à proximité. Sans descendance, ils léguèrent l’ensemble du domaine au petit-­fils de leur sœur, le grand-­père du propriétaire actuel, le Baron Jacques de Fierlant Dormer qui reçut le château avec l’obligation de s’y vouer. Il y habita et fut bourgmestre du village durant trente-­trois ans, jusqu’à la fusion des communes en 1976.

L’aspect du château est resté identique, malgré l’occupation allemande, puis américaine, durant la seconde guerre mondiale. Ces derniers ne restèrent que quelques semaines, durant l’offensive von Rundstedt (qui marqua le début de la bataille des Ardennes en décembre 1944), mais firent de nombreux dégâts à l’intérieur. Mon grand­père fut expulsé du château durant la guerre puis le restaura en 1948.

Quelles activités y proposez­-vous ?

 

Notre château peut être loué en tant que gîte (capacité de quarante-huit lits, espace wellness ,…), pour des événements privés (mariage, soirée,…) ou professionnels (présence d’une salle de séminaire, de matériel de projection,…). Il peut être loué toute l’année. Nous proposons, également, à la location les écuries, pour des événements, et un autre gîte situé à deux kilomètres du château. Par ailleurs, nous proposons deux types d’hébergements insolites : la chambre au bois (ancienne grange de ferme ardennaise presque laissée à l’état brut, transformée en un cocon douillet d’époque pour un dépaysement garanti) et six sphairs.

Sous la forme d’une grande bulle gonflable, ce sont des logements glamour, offrant une vue à couper le souffle grâce à leur toit et un large pan transparents. Suivant les envies des clients, nous leur proposons un panier barbecue, un panier petit­déjeuner, une promenade en forêt, … Durant le début de l’automne (fin septembre / début octobre), nous organisons des soirées « brame du cerf » pour les clients des sphairs (donc maximum douze personnes par soirée). Les participants arrivent en début de soirée et un dîner (avec des légumes de notre potager et des produits régionaux) leur est servi. Puis, nous les emmenons durant une heure et demie dans la forêt pour écouter le brame. Après cela, ils découvrent les sphairs et y passent la nuit. Le lendemain matin, ils peuvent essayer de voir des cerfs. Ensuite, nous leur proposons un petit­déjeuner et nous partageons ensemble nos impressions de la veille.

Nous avons également organisé, à deux occasions, « Les Arts de Freux », une exposition rassemblant une soixantaine d’artistes animaliers, durant les Journées du Patrimoine. Cet événement artistique sera, peut­être, de nouveau organisé.

 

Cette interview est un extrait de l’interview publiée dans le magazine Castellissim n°2. Abonne-vous au magazine en cliquant ici. Abonnement annuel : 29€ (magazine seul, 56€/2ans) ou 37€ (magazine + guide pour les gestionnaires de lieux, 70€/2ans), TVA et frais d’envoi (Europe) inclus.

 

Dans l’interview complète, vous découvrirez de nombreuses photos (intérieur et extérieur du château) et, notamment, le choix de la reprise, la priorisation des travaux, l’impact de la gestion d’un gîte sur l’emploi du temps et les projets futurs. Interview complète dans le 2e numéro du magazine Castellissim.

 

Site internet du château : www.domaineduchateaudefreux.be 

 Crédits photos : site/réseaux du château et Castellissim. D’autres photos illustrent l’article du magazine. 

 

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